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petits métiers

le commentaire de Dominique m'amène à la rédaction de cet article;

Je sais que ce n'est pas en huit jours que l'on peut se faire une idée précise et exacte des conditions de vie d'une population quelconque , celles de quarante six millions d'individus avec les quels on ne peut presque pas communniquer,  oralement encore moins.

Mais je puis faire quelques remarques.

La première est qu'en se promenant au petit matin dans Séoul ou Pusan, on voit beaucoup moins de SDF et clochards qu'à Paris, Milan, Berlin ou Zurich.

La seconde est que l'on voit beaucoup de gens faire des choses que l'on ne voit pas faire en Europe: une équipe de quatre ou cinq dames, armées chacune d'un simple sarcloir, accroupies, enlever les mauvaises herbes dans un temple, un bonhomme transporter sur le porte bagage d'une moto trois bonbonnes de propane, des hommes ou des femmes empiler artistement sur le trottoir pour les vendre une douzaine de gros navets etc.... On imagine sans peine que ces gens ne gagnent pas beaucoup d'argent, comme ceux qui emmaillotent les pommes à peine formées une à une dans du papier et ce bien que les pommes soient relativement très chères sur les marchés.

Ce qui est en fait saisissant c'est le nombre de gens qui s'activent dans la rue à vendre les choses les plus diverses, préparer et faire cuire toutes espèces de nourriture, transporter tout ce qu'on voudra,  souvent simplement à bras, dans des petites charettes. La ruelle des ferrailleurs, à deux pas de notre hôtel de Busan est tout un spectacle, avec un invraisemblable entassement d'échoppes minuscules débordant largement sur la rue, proposant tous les matériels possibles et imaginables, neufs ou d'occasions.

Toutes les villes ont deux faces, des avenues plutôt modernes, parfois ultra modernes bordées de grands immeubles et de magasins bien agencés et bien achalandés, et les ruelles adjacentes grouillant d'une vie intense et très artisanale où l'on voit des soudeurs souder sur le trottoir, des cordonniers réparer des chaussures, des menuisiers raboter, aussi des gens jouer (échecs chinois?) et où tout ce qui peut se vendre est entassé de façon incroyable.