Auteur : pauletmaurice
Date de création : 02-05-2008
Malekula ou Mallikolo
Nous venons d’y passer quatre jours complètement immergés chez les nambas, il y en a des bigs, environ 500 et il y en a des smalls, un millier. Notre logeuse et guide, Aurélie ; 43 ans, est une small, mariée à un big : son bungalow pour touristes, construit par elle et son mari n’a que deux chambres assez rudimentaires sous une toiture en feuilles de pandanus. Celui qui nous a conduit plusieurs fois dans son pick-up, Numa, parle une langue maternelle qu’Aurélie ne comprend pas. Les deux premiers jours nous sommes allés voir les big nambas et les small nambas et assister à des danses, et nous avons visité leurs villages où la plupart des maisons sont en bambou, alors que le ciment règne en maître à Lakatoro, leur petite capitale, à cinq km du bungalow. La troupe de danseurs, chanteurs, musiciens des small nambas , composée de sept ou huit hommes, autant de garçons de sept à quinze ans, et de quatre femmes offrait un magnifique spectacle, par la beauté des corps, hommes et garçons très peu vêtus (étui pénien, feuilles de fougères, plumes sur la tête plus quelques peintures à même la peau sur le visage, le dos ou la poitrine) aux proportions et à la musculature parfaites .Tout cela compose un petit monde, perdu dans une végétation inextricable, dans lequel Aurélie connaît tous les gens rencontrés.
Mais déjà, quand nous sommes allés hier à Vao, petite île à une vingtaine de km, nous étions déjà dans un autre monde où Aurélie n’est plus chez elle et ne savait pas bien quoi faire et avait un peu peur du chef coutumier .
Non seulement tous les gens rencontrés disent bonjour mais ils parlent (il savent tous assez bien français ou anglais), ils posent des questions, ils sont curieux et bavards, parfois même un peu collants. S’ils ne sont visiblement pas riches nous n’avons vu aucune misère pénible en parcourant ces villages très bien entretenus et ordonnés ; vieux, jeunes, enfants ont tous l’air bien nourris et bien portants. Ils sont gais. Les enfants vont à l’école. Un hôpital fonctionne à Lakatoro.
A part ça nous nous sommes baignés dans une eau merveilleuse, chaude et d’une limpidité cristalline, sur de très belles plages ombragées par des cocotiers et de nambagoras (arbres superbes ressemblant plus à des chênes qu’à des cocotiers).
Seule, petite, déception, nous n’avons pas vu beaucoup d’art, seulement quelques sculptures rudimentaires à Vao ornant le nazara, emplacement où sous les banians se déroulent les rites et les fêtes. Paradoxalement la sculpture qui orne l’entrée du bungalow d’Aurélie est l’œuvre d’un français de Nouvelle Calédonie.
Commentaires
OK comme je lis à l'envers, j'ai ma réponse vous etes en nouvelle calédonie..
ouf! nous allons reprendre le fil de notre voyage interrompu! j'avais vraiment très peur de ne pas aller au vanuatu...ne nous faites pas de telles frayeurs alors que les vacances sont terminées et qu'il faut retourner au travail tous les matins...enfin, je ne me plains pas trop tout de même quelques traditionnels ponts de mai vont nous soulager la période!
Chers Paule et Maurice,
Votre blog est de plus en plus intéressant à suivre, photos très évocatrices et analyses fouillées. C'est vrai qu'une carte, de temps en temps, permettrait de mieux suivre votre progression en situant bien les lieux.
Votre description des 4 jours chez Aurélie et les nambas nous séduit fort.
Nous aimerions pouvoir y séjourner en octobre prochain à notre tour.
En effet nous reprenons le projet avorté l'an dernier et nous mettons actuellement au point avec Benjamin un voyage de 6 semaines PNG et Vanuatu (en principe du 3 octobre au 18 novembre). Aussi nous apprécions particulièrement les descriptions détaillées qui émaillent votre texte.
Nous avons bien aimé votre salamandre !
A "la Prieuré", les enfants de David ont capturé une salamandre noire à taches jaunes qui a accouché dans leur brouette de 10 bébés tout noirs, bien frétillants mais… pas aussi décorés.
Profitez bien ! Même dans le Midi il fait encore un temps pourri !
Amitiés.