tourdumonde

voici quelques images glanées aujourd'hui dans Darwin, où nous sommes arrivés au milieu de la nuit. Le vieux Darwin, qui n'était pas très vieux mais existait quand même, n'a pas survécu au cyclone Tracy qui a complètement ravagé la ville en 1974.

 

Tout est moderne dans un ville très aérée et agréable, où il fait chaud, et les gens en shorts n'ont guère l'air stressés.

Beaucoup d'art et d'artisanat aborigène.

 

 

Et un "marché du coucher du soleil" (sunset market) au bord de la mer des plus sympathiques. Pour voir le soleil se coucher un bon millier de personnes se sont rassemblées sur la plage, offrant un spectacle que nous n'avions déjà vu qu'une fois en Inde , à la frontière du Rajastan et du Gurajat, où des milliers d'adorateurs du soleil s'assemblent sur une falaise pour assister à son coucher.

 

la propriété que nous louions au cap du diable, près de Port Vila, était gardinnée par un couple d'environ 40 ans, vivant dans un pavillon de l'entrée, Bernardine et Jean-Mathieu, et deux jeunes hommes de 28 et 24 ans, Ilarion et Risco.

Le dernier jour je leur ai montré le petit film que j'ai fait d'une danse rituelle  à Mallikolo, ils étaient ravis, ils reconnaissaient des danseurs C'est ainsi que nous nous sommes mis à parler de la coutume et appris que Jean Mathieu est quelque peu magicien.

Et de fil en aiguille, les trois hommes ont décidé de se mettre dans la tenue qui est la leur lors des fêtes coutumières, aux quelles ils continuent à participer en diverses occasions. 

Et voici comment ils se sont présenté à nous après avoir travaillé une bonne demi-journée à se préparer et à sculpter les espèces de massues qu'ils portent. Le noir de charbon est la couleur des guerriers

après cela nos adieux ont été pleins d'effusion.

 

Nos deux dernières excursions dans les îles ont confirmé nos précédentes impressions.

Mardi c’est un vraiment beau garçon de vingt ans, Roger,

qui nous a conduit sur l’île de Lellepa, dans son village de Natapau, dans le bateau de son beau frère. En une matinée nous avons fait la connaissance de toute la famille, le père, la mère, une grand-mère, deux frères, la femme et le jeune fils du frère marié, nous avons visité le village très structuré et bien entretenu, nous avons pique-niqué sur la plage avec le père un frère et Roger, et nous sommes repartis avec des cadeaux : une robe à fleurs pour Paule (elle en a trois maintenant offertes par des dames vanouataises) et une chemise à fleurs pour moi.

 

Tout à l’heure nous allons rencontrer Roger à Vila et lui donner des tirages des photos que j’ai prises de toute la famille.

Ce week-end nous sommes allés en avion à Pentecôte, voir l’étonnant saut du Gaul,

où des hommes (même un à barbe blanche !) se lancent dans le vide à partir d’une tour branlante en bois et sont arrêtés une fraction de seconde avant de toucher le sol par une liane nouée à leurs pieds. Mais plus étonnant encore était le fils du chef du village de Waterfall

 

qui a construit et gère une petite lodge de quatre chambres assez spartiates et le petit cochon de lait rôti dans des feuilles de bananier que,

fier comme Artaban, il a amené sur la table pour le dîner de ses six clients de la nuit (outre nous deux il y a avait un québécois sympathique, un américain tolérable et un couple d’américains imbuvables). Nous étions surpris et il était très content de son coup. Son père le chef était là, bel homme assez impressionnant et nous lui avons serré la main, son fils sera à son tour un bon chef !

 

Les vanouatais sont incroyablement accueillants et joyeux, ils sont beaux, et bien portants, ils ont des enfants magnifiques et leur bonne humeur est communicative, il est impossible d’être de mauvaise humeur à leur contact.

La vue d'avion que nous avons eu en allant à Pentecôte, en survolant quantités d'îles , îlots, atolls, récifs de corail n'engendre pas la mélancolie

 

Nous nous sommes instruits sur les cochons dont les vanouatais sont friands : ils en font de grandes tueries en diverses occasions ou sans occasion, rituellement, une fois par mois (d’après le garçon qui nous fait visiter Lellepa). La possession et le sacrifice de nombreux cochons sont les signes de la richesse et de la puissance d’un homme.

Certains cochons sont entravés, nourris à la main, après qu’on leur ait arraché les dents de devant, ceci afin que leurs défenses puissent pousser : elles se recourbent formant un cercle, rentrant dans la mâchoire (ce qui fait très mal à l’animal et explique pourquoi on l’entrave), et elles peuvent former un deuxième cercle, voire un  troisième. Un cochon avec de belles défenses vaut très cher, les défenses sont utilisées comme bijoux, colliers ou bracelets, quelques fois même c’est toute la mâchoire que l’on conserve et qui sert d’ornement.

Contrairement à ce qui se passe en Nouvelle Guinée, on n'achète pas des femmes avec des cochons.

voici quelques photos du bungalow que nous habitons et du bord de mer le long de la propriéte, à trente mètres du bungalow, avec en particulier les trous d'eau dans les quels nous nous baignons.

comme vous pouvez voir nous ne sommes pas trop à plaindre!