tourdumonde

impressions de voyage

posté le 15-04-2009 à 20:12:29

chez les indiens mantas

 

voici Carlos, notre guide dans le village d'Aguas Blancas qui est au milieu du parc naturel de Machalilla: le paiement de trois dollars par personne à l'entrée donne droit à un guide.

 

Carlos a trente ans et un enfant d'un an avec une femme avec laquelle il vit maritalement. Il est né à Aguas Blancas, 80 familles, environ 280 habitants, y est allé à l'école où aujourd'hui il y a cinquante enfants et un maître rémunéré par le gouvernement. Il est allé au collège dans la ville voisine de Puerto Lopez , 7000 habitants et il est même allé un an à l'université pour devenir guide naturaliste assermenté.

Il nous fait visiter le petit musée de la civilisation manta: les mantas sont apparus au temps de Charlemagne et ont disparu avec l'arrivée des espagnols. Bien petit musée avec quand même quelques beaux morceaux de céramique. Des fouilles ont mis à jour des  urnes funéraires et les fondations d'un temple.

L'église est au centre du village, l'école un peu plus loin. Les habitations sont très diverses et ne témoignent d'aucun style particulier.

Les gens d'Aguas Blancas vivent en communauté, c'est à dire mettent en commun tout l'argent qu'ils gagnent en se partageant les diverses tâches: accompagnement des visiteurs, agriculture (essentiellement fruits, papayes, mangues, bananes), élevage (volailles, chèvres et bovins), artisanat(sans intérêt), restauration. Ils se marient essentiellement entre eux bien qu'aucun interdit ne les empêche d'aller chercher un conjoint ailleurs.

Un vieux shaman de 70 ans est l'äme du village, nous ne savons pas si un prêtre est en charge de l'église, ouverte et décorée à l'intérieur d'assez belles fresques dues à un peintre péruvien.

La grande attraction est la lagune aux eaux soufrées: nous nous y sommes baignés. Le fond est une boue noire très fine qui a plein de vertus thérapeutiques: après s'en être enduit, Carlos nous en a enduit consciencieusement, un jeune couple indigène en enduisait conscienceiusement ses deux bébés.

Carlos fait son boulot mais sans chaleur. Plus va moins on sait comment les indigènes se reconnaissent entre eux et se distinguent à la fois les uns des autres et du reste de la population dont à l'évidence une grande proportion est fortement métissée.

 

 


Commentaires

 

1. aurore  le 16-04-2009 à 01:26:55  (site)

super toutes les photos... moi aussi j'aime bien prendre en photo les maisons.. ça serait bien de mettre une carte pour suivre votre périple, vous allez où après ??

2. leen-c  le 21-04-2009 à 12:52:06

hihihihi ca vous va bien!!!!!!! Langue1

3. attainville  le 23-04-2009 à 20:09:00

Les deux indiens couverts de boue sont très ...authentiques!

4. attainville  le 23-04-2009 à 20:11:10

Les deux indiens couverts de boue sont très ...authentiques!

 
 
 
posté le 14-04-2009 à 14:05:12

ce que l'on ne voit pas sur les brochures touristiques

dans tous les pays du tiers monde la plupart des maisons sont faites de bric et de broc, de parpaings, de bois, de tôle ondulée. L'Equateur n'échappe pas à la règle.

Contrairement à Paule, j'aime assez cette architecture spontanée et j'en ai photographié sur tous les continents

Ici elle est paticulièrement pauvre et désespérante.

ces photos montrent ce que l'on voit de mieux le long de la route

les "stations balnéaires" de la côte du Pacifique, où nous sommes ne sont pas mieux construites, à l'exception de quelques hôtels comme celui que nous habitons à l'architecture "pseudo polynésienne"

 

  Il est malheureusement très rare de trouver des maisons agrémentées d'un peu de couleur comme celles ci

ou une terrase de bistrot agréable comme celle où nous avons déjeuné hier à Puerto Lopez.


 

 


Commentaires

 

1. AMarie   le 14-04-2009 à 14:32:58

j'aime beaucoup la maison sur pilotis, bleue et jaune! Cela me rappelle la maison bleue de la chanson de Leforestier...
j'aime aussi malgré une certaine pauvreté ambiante les mélanges de matériaux et les différentes couleurs des photos...
merci pour la diversité des articles, de plus en plus journalistique ces voyages!

2. Cathy M  le 15-04-2009 à 06:20:21

Nous avons fait la même constatation lors de nos voyages (moins nombreux que les votres mais tout de même): dans certains pays, l'architecture le long des routes n'est pas forcément ce qu'on nous montre dans les brochures.

3. francine  le 15-04-2009 à 09:26:31

Paule rayonnante...comme j'aimerais vous accompagner!

 
 
 
posté le 11-04-2009 à 12:58:55

chez les indiens cañaris

ce sont les premiers occupants de la région de Cuenca, ils ont été vaincus par les incas et incorporés à l'empire inca au 15ième siècle. Après il est bien difficile de savoir ce qu'ils sont devenus, j'ai acquis un petit livre qui dit qu'ils ont disparu et se sont fondus dans la population. Mais, sur la recommendation du guide Lonely Planet, nous avons passé la journée d'hier avec des indiens qui se disent et se veulent cañaris, à quinze kilomètres de Cuenca et nous ne l'avons pas regretté, au contraire.

Cela se passait dans un paysage assez grandiose, sous la direction d'un bonhomme auquel nous donnons cinquante ans, Alfonso, qui se bat depuis quinze ans pour faire vivre une petite association de tourisme communautaire. Homme sympathique , très sérieux, bardé de récompenses

pour ses talents d'accordéonistes, son dévouement au folklore, ses contributions à la pensée andine.

nous sommes montés à pied jusqu'à un belvédère, en traversant une morceau de forêt primitive et une aire "sacrée". Nous étions six avec Alfonso, nous deux et quatre plaisantes jeunes femmes, deux américaines qui passent l'année à Cuenca à enseigner l'anglais, une autre américaine qui va l'an prochain enseigner en Corée et une allemande qui elle est allée enseigner les mathématiques au Ghana.

Un repas était prévu:

toute la nourriture amenée dans des paniers par une femme et deux jeunes filles a été disposée sur une nappe posée sur le sol: du poisson parce que hier était le venderdi saint, des fèves, du maïs, du riz, des pommes de terre, des petits pois, des carottes et nous nous sommes mis tout autour armés de cuillers de bois.

quatre enfants de moins de dix ans se sont joints à nous, avec leurs chapeaux ronds.

le clou de le promenade était une portion du chemin des incas, long de plusieurs milliers de kilomètres, que nous avons déjà rencontré en Bolivie, près de Sucre, et au Pérou près de Cuzco, à, je pense, respectivement 3000 et 2000 km de là où nous étions hier.

la pluie nous a saisi et nous sommes rentrés juste à temps dans la maison communautaire pour ne pas être trempés comme des rats et là nous avons eu droit à de la musique, où Alfonso jouant de plusieurs instruments, accordéon, guitare, flûtes indienne a deux, quatre ou sept trous, se faisait accompagner par les quatre enfants jouant de percussions. Les deux filles jouaient du tambour, un garçon tapait sur une corne de bélier, et l'autre garçon frappait une calebasse desséchée remplie de graines avec un tournevis.

Tout cela était fort intéressant et plaisant, Alfonso tient un discours très cohérent sur la culture cañari mais il y a des choses qui échappent à mon entendement. Comme tous les indiens, en vertu d'une loi passée il y a quarante ans, Alfonso et sa famille (il a une femme et six enfants) disposent d'un lopin de terre suffisant à les nourrir de fèves, maïs, pommes de terre, et légumes divers qu'il cultive avec sa femme, comme tout le monde à la main, à la houe. L'idée ne semble pas leur venir d'acquérir un simple motoculteur alors que le pays est déjà par alleurs très mécanisé, on peut même dire que le circulation à Cuenca est démente.

Alfonso a aussi parlé d'un territoire cañari de quelques dix mille kilomètres carrés mais nous ne savons pas comment il est administré, ni qui est propriétaire de la terre en dehors des lopins individuels.

 

 

 


Commentaires

 

1. francine  le 14-04-2009 à 11:25:24

bonjour et pensées fidèles à vous deux ;vos récits toujours aussi passionnants;nous en avons fait profiter la famille en partie réunie ce WE;profitez en pleinement,à bientôt!

2. leen-c  le 21-04-2009 à 12:53:13

sympa la table de pique nique!!!

3. leen-c  le 21-04-2009 à 12:53:57

mai qu'est-ce que vous mangiez exactement???

 
 
 
posté le 09-04-2009 à 12:49:57

les Andes

j'ai peu parlé des Andes

nous y avons fait deux promenades par un temps acceptable, l'une au pied du volcan Cotopaxi à 5890m d'altitude et l'autre à la lagune de Quilotoa à près de 4000m. Nous n'avons vu aucun des autres nombreux volcans, bien que passant tout près, ni le Chimborazo à 6300m, le plus haut du pays, ni celui qui domine Banos. Il y a tant de volcans que la portion de 300 km de panaméricaine au sud de Quito a été baptisée avenue des volcans; beaucoup sont encore actifs.

 

                                         le Cotopaxi

 

 

                                  la lagune de Quilotoa

 

La panaméricaine vers le sud de quito se maintient longtemps sur un plateau à 2800 m environ d'où émergent les cones volcaniques, ensuite la route suit le rebord du plateau et devient beaucoup plus lente et difficile. C'est le percours que nous avons fait hier de Riobamba à Cuenca: nous aurions dû jouir d'une vue somptueuse mais nous sommes restés tout le temps en plein brouillard.

 

Ce que nous avons vu est très beau, les Andes offrent des paysages vastes et majestueux. Mais ce qui surprend le plus est qu'elles soient cultivées et même remarquablement bien cultivées jusqu'à une très grande altitude: on a même l'impression q'elles sont d'autant mieux cultivées qu'on est plus haut. Les plus hautes terres sont indiennes et les indiens sont de remarquables cultivateurs, cultivant des pentes abruptes, jusqu'à ciquante degrés au moins.

 

                            en montant vers Quilotoa

 

Les tracteurs sonts rarissimes, nous avons vu quelques boeufs au travail, pour labourer, mais l'essentiel du travail se fait à la houe, à la main. Pour les fleurs et les légumes ils ont des serres de plastique qu'ils installent aussi sur des terrains extrêment pentus. Contrairemnt au pays inca de la région de Cuzco, cette partie des Andes ne connait pas les terrasses de culture.

 

                                       la vallée de Banos

 

 

 

Malheureusement ce plateau central équatorien est très peuplé et les équatoriens construisent mal, n'importe où, et n'importe comment, le paysage est fortement mité. Et les condensations urbaines, que je n'ose appeler villages car elles ne sont absolument pas structurées sont très mal entretenues, aussi bien les maisons que le voirie, et sales, pleines de détritus et ordures diverses. Les bords de la panaméricaine sont le plus souvent désolants, voire répugnants: plusieurs fois je me suis arrêté pour faire des photos dans de véritables dépotoirs.

 


Commentaires

 

1. AMarie   le 09-04-2009 à 16:04:09

Est-il possible de sentir l'influence de l'éruption qui a eu lieu bien plus bas au chili mais qui paraît-il a dégagé un immense nuage de fcendres.
Elles doivent bien être passées quelque part!
Pour la propreté et la protection de l'environnement il semble hélas que ce soit l'apanage des sociétés plus riches...

2. aurore  le 10-04-2009 à 08:56:26  (site)

ça me rappelle de bons souvenirs, j'ai adoré l'équateur..

3. aurore  le 10-04-2009 à 09:05:36  (site)

j'avais du retard à rattraper, c vrai que je "vous suivais" l'année dernière.. dommage pour l'appareil photo volé..comme partout faut être trés discret, chouettes les iles galapagos, je n'ai pas eu cette chance, avec mon amie, on avait continué sur le Pérou.. bon périple, gardez au chaud l'appareil photo, le passeport et les sous !!

4. Marie M  le 10-04-2009 à 18:19:04

Je trouve ce paysage vraiment magnifique !!

5. leen-c  le 10-04-2009 à 22:08:08

Je n'ai qu'un mot a dire: SPLENDIDE (et si je n'ai pas mis magnifique, le premier mot qui m'est pourtant venu a l'esprit c parce que je voulais varier un peu.
Bisous, bonne route.

 
 
 
posté le 09-04-2009 à 03:40:44

chapeaux

nous en avons essayé, il sont en feutre assez rigides et visiblement fabriqués en série:ils se portent systématiquement trop petits (pour nous) posés sur le sommet du crâne. Ils sont les mêmes pour hommes et femmes, les ados n'en portent pas. Ils sont visiblement une marque d'indianité mais de jeunes indiens et indiennes qui ont de l'éducation et sont fiers de leur peuple n'en portent pas.

 

 

ci dessus un couple charmant venu avec leur fils de dixhuit mois vendre des tissus dans notre hôtel hier soir

 

Cela parait très difficile de déterminer à quel degré d'indianité les gens portent le chapeau traditionnel, ce que veut dire le rajout d'une plume (qui semble être toujours de paon) et ce que veut dire le port de la casquette américaine de joueur de base ball: est ce une volonté de modernisme, un rejet de son côté indien? Une chose troublante est que la proportion de gens chapeautés, qu'ils soient hommes ou femmes varie beaucoup d'un village à l'autre, d'une ville à l'autre, sans qu'on voit de différence notable de type physique.

 

ci dessus une très belle jeune femme et ses parents, les trois très bien habillés (le père porte le pantalon blanc traditionnel chez certains indiens)

faisant des courses dans un magasin d'habits

 

 

 


Commentaires

 

1. Cathy M  le 09-04-2009 à 06:18:31

J'adore les chapeaux, ils vous vont si bien ...
Bisous

2. AMarie   le 09-04-2009 à 16:00:40

Merci pour cet article sur les chapeaux, il répond à mes questionnements précédents...Essayez avec la plume de paon pour faire peut être plus indiens????
mais déjà cela vous va plutôt bien...

3. Jakin  le 10-04-2009 à 07:11:05  (site)

Compliments pour la photo du jour et pour ce blog que je découvre....ainsi qu'un nouveau couple de globe-trotter...
Jakin, smiley_id210602

4. aurore  le 10-04-2009 à 08:55:34  (site)

bravo pour la photo du jour.. il est beau le "ptit indien" !

5. leen-c  le 10-04-2009 à 22:09:19

hihihihi ces chapeaux sont sympas!! les avez-vous acheter??? en tout cas ils vous vont bien!!! bisous

 
 
 
 

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